LE BUFFET CHINOIS
Le Buffet de la gare d’Arcachon, appelé Buffet Chinois ou Pavillon Chinois, a été construit selon les plans de l’ingénieur en chef de la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, Paul Régnauld, en 1863-1864 et réalisé par l’entrepreneur bordelais Dejean. Il était situé sur l’emplacement de l’actuel jardin Jacques Chirac. Il a ouvert ses portes en juillet 1864, après neuf mois de travaux. L’édifice de belles dimensions mesurait une vingtaine de mètres en façade, une quinzaine de mètres en profondeur et autant en élévation.
Il comprenait, sur trois étages, de vastes salons pour table d’hôtes, un restaurant, une buvette, des salons particuliers, des grandes cuisines et des offices. Le bâtiment était orné de glaces d’une grande valeur. On y voyait des peintures décoratives grâce au talent de J. Salesses et B. Bernier, deux artistes connus pour les décorations du Grand-Théâtre de Bordeaux.
Appelé « le Buffet Chinois » en raison de son aspect architectural inspiré des constructions chinoises et de son riche décor intérieur, ce bâtiment, dépendance de la gare, était une curiosité. Le plus célèbre de ses clients fut Alexandre Dumas (père), qui y déjeuna le 22 juin 1865 lors de son court séjour à Arcachon. Après quelques années de fonctionnement et n’ayant jamais été une opération commerciale rentable, sa démolition fut décidée, en 1882.

LE CHALET PEREIRE
Situé dans le quartier des Abatilles – Pereire, à l’extrémité sud-ouest d’Arcachon, non loin de La Chapelle Notre-Dame, cette Villa fut construite dans le style des chalets du Pays de Bade (Bade Wurtemberg) avec mille découpures et dentelures. Les travaux du Parc (40 hectares) et de la Villa commencèrent en 1863 et se terminèrent en 1864. Le Chalet était essentiellement construit en briques rouges, insérées dans des bardeaux et son pourtour était constitué d’un ciment coulé sur des éclats de marbre, avec une terrasse avec vue sur la mer. La Villa spacieuse était conçue pour abriter les familles des deux frères
inséparables Émile et Isaac Pereire.
L’aménagement intérieur présentait toutes les conditions désirables de confort et d’agrément : mobilier simple et sobre qui rappelait les grandes maisons bourgeoises du XIXe siècle. Une longue clôture ceinturait ce vaste domaine dont trois grilles donnaient accès au Parc du Chalet qui avait sa propre autonomie avec ses écuries, un grand jardin potager, trois grandes serres pour cultiver des fleurs, des hangars et même une forge.
Paul Régnauld (1827-1879), ingénieur et architecte, neveu d’Émile Pereire fut l’auteur de cette exceptionnelle Villa qui reste, avant tout, une propriété privée. Toutefois ouverte à de multiples occasions par la famille, pour organiser des fêtes dans le Parc, notamment lors des cérémonies religieuses de la Pentecôte et du 15 août. Ce Chalet, où Napoléon III rendit visite aux frères Pereire le 4 octobre 1863, fut détruit en 1959. Cette visite fut immortalisée par le photographe bordelais Alphonse Terpereau. Cette image – façade sur le parc – n’est pas seulement le souvenir d’un voyage, mais participe à la remémoration d’un événement.

LE CASINO MAURESQUE
Le Casino Mauresque a été édifié en 1863 par la Compagnie du Chemin de Fer du Midi, propriétaire de la Ville d’Hiver, sur les plans de l’ingénieur Régnault. Ce dernier est aussi architecte de la Passerelle et de l’Observatoire.
Sur les façades du Casino étaient reproduits des motifs de l’Alhambra de Grenade, de l’Alcazar de Tolède et de la Mosquée de Cordoue. Il était surmonté de deux coupoles de 7 mètres de diamètre, couvertes de bandes de verre dépoli jaune et rouge. Un grand escalier central ornait la façade nord face au Bassin et était prolongé par des lacets descendant vers la Ville d’Eté. Côté sud, vers le Parc, deux escaliers latéraux prenaient place, à l’origine.
En 1923, pour permettre l’installation d’un Café Dancing, vue mer, l’escalier nord fut détruit et un escalier sud donna accès au Casino. Les habitants et touristes d’Arcachon ont gardé le souvenir de ce Casino modifié. Cette maquette le reproduit tel qu’il était à l’origine. Il a brûlé en 1977.
